Yo-Yo M'a dit que Dieu existe à condition que la femme existe




6 au 13 mars 2014 - Le conseil (général) de la semaine : Songe aux situations dans lesquelles tu t’es sentie dangereusement vivante  
Rob Brezny
 « Le célèbre violoncelliste Yo-Yo Ma rendit un jour visite à Steve Jobs pour lui offrir un concert privé. Profondément touché, le pionnier de l’informatique l’a ainsi remercié : “Ton jeu est l’argument le plus convaincant de l’existence de Dieu qu’il m’ait jamais été donné d’entendre, car j’ai du mal à croire qu’un humain seul puisse créer cela.”  Si j’en crois les astres, Taureau, tu devrais bientôt connaître une révélation similaire : une expression transcendante d’amour ou de beauté qui te porte à penser que la magie opère. Même si tu es athée (et/ou apostat),  tu risques de ressentir ce frisson originel qui procède d’un enchantement. »

***
Il y a mille et une manière d'appréhender l'existence de Dieu. Pour Einstein, c'était dans le battement des ailes du papillon qu'on pouvait ressentir jusqu'à l'autre bout de la planète. 

J'ignore si Yo-Yo Ma a joué cette pièce musicale pour faire plaisir à Steve Jobs,  mais c'est un fait, je reconnais n'être pas très loin du divin en écoutant cette magnifique interprétation du Cygne de Saint-Saens  par le célèbre violoncelliste.




***
Une quantité négligeable 

Voici le temps qu'il faisait à ce moment-là 
alors que j'écrivais dans mon premier journal intime, 
à mon amie inaccessible et surnaturelle, 


MERCREDI, OCTOBRE 04, 2006

Incompréhensible! Inexplicable? Mon amie, je ne sais pas où tout ce carnage va s’arrêter. S’il s’agissait de pandas, de caribous, de baleines, d’ours polaires, etc, toutes les associations mondiales pour la défense des animaux, telles des Rainbow Warrior II engagés, se mettraient aussitôt en mer pour dénoncer, manifester et protester toutes voiles battantes. 
Cela s’est produit, il y a quelques jours, à Nickel Mines, en Pennsylvanie. Cinq fillettes sont mortes après avoir été judicieusement « choisies » pour être sacrifiées sur l’autel des fantasmes d’un forcené hanté par son passé d’abuseur. Cinq autres sont toujours hospitalisées. Et le bilan s'alourdit.  
Mon amie, le monde dans lequel on vit est aussi malade de lâcheté, de haine et de violence, que de plus en plus de ses individus le sont de démence. Mais, la démence chez ces individus-là peut-elle, à elle seule, expliquer toute cette folie meurtrière?  
C’est bien beau de chercher à relativiser en respirant par le nez, puis de se dire : « N’en jetez plus, la cour est pleine. » Car il est à peu près rarement question de la quantité négligeable que représente la vie des victimes. Mais qu’on le veuille ou non, n’empêche qu’une fois sur deux, toutes ces tueries qui surviennent depuis ces dernières années semblent n’avoir qu’une seule et même cible : le corps physique de la femme et par éclaboussures, celui des enfants.  
Pas étonnant que le risque d’être une femme (où un enfant) vienne nous hanter régulièrement, voire de façon plus intense, avec toute cette information qui nous scotche à nos écrans de télévision et nous gave d’horreurs. On ne peut faire autrement que de se poser une question toutefois. Jusqu’à quel point, la sur-vie des femmes, de par le vaste monde actuel, se trouve-t-elle aussi en danger, et vaut-elle plus ou moins que celle des pandas, des caribous, des baleines, des ours polaires, … ?  
À toi pour toujours,

May West

P.S. Le Rainbow Warrior II est le navire phare (de combat) de Greenpeace.

***
Un sport extrême: être une femme?

Peut-on dire encore aujourd'hui en 2014, que la femme demeure toujours une quantité négligeable?  En tout cas, deux  faits divers depuis hier m'incitent à en douter.  

D'abord, heureusement ...! que la Cour suprême du Canada s'est mêlée de cette affaire bizarre, à savoir que percer des trous dans un condom à l'insu de sa partenaire constituait une agression sexuelle!   Bonne affaire de réglée, allez-vous me dire. 

Mais n'est-il pas intolérable d'apprendre que l'existence même de la femme autochtone ne vaut pas la peine qu'une commission d'enquête nationale se penche sur le sort violent qu'on lui inflige.  Et cela dans la plus totale des indifférences. 

Ici, une chance qu'on a la Cour Suprême pour défendre un droit qui n'appartient pas encore tout à fait à la femme, toutes indentités confondues.  Et je cite: son corps.  Sauf que dans le cas des femmes autochtones, c'est son âme qu'on refuse. C'est pas rien quand même.

Si j'avais raison de m'indigner en 2006, c'est qu'un seul jour dans l'année, la Journée internationale des Femmes,  pour tourner les projecteurs sur l'existence et le destin de la femme en général,  ne suffit pas.  Alors, impossible pour moi de voir l'existence de Dieu dans cette problématique tant et aussi longtemps que l'homme tiendra le sort de son Autre entre ses mains. 

Car n'y a-t-il pas eu dans la vie de toute femme, à un moment ou un autre,  où elle s'est sentie dangereusement vivante ...? 

Sur ce, mesdames, je vous souhaite une magnifique journée, 
et ... à l'année prochaine. 

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